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Le grand argument par lequel M. Wolff veut assimiler et confondre le pasteur donné d’en haut, Éph. IV, 11, avec la charge d’évêque, charge à laquelle l’apôtre ou son délégué peut nommer, c’est qu’il est dit aux évêques d’Éphèse. (Act. XX, 17) : prenez garde à vous-même et à tout ce troupeau sur lequel l’Esprit Saint vous a établis évêques, en paissant l’église de Dieu. »

Que l’évêque soit engagé à paître, je ne le nie pas ; mais de ce que un tel don est utile dans la charge d’évêque, il ne s’ensuit pas que tous ceux qui le possédaient fussent dans cette charge, et encore moins que la charge fût la même chose que le don. Je puis engager mon commis à bien écrire et à bien compter et il faut qu’il sache faire ces choses pour être commis ; mais il ne s’ensuit pas que tout écrivain et teneur de livre soit commis. Cette charge suppose une confiance qui s’étend à bien d’autres choses ; au maniement de l’argent et des marchandises, aux relations avec des acheteurs, etc. Ainsi un homme peut-être pasteur et manquer de bien des choses nécessaires à un évêque et ne jamais avoir été revêtu de cette charge. Un homme peut manquer d’autorité pour gouverner, de discernement pour surveiller, de gravité pour imposer aux esprits légers dans les détails de la vie ; de la connaissance personnelle des âmes, et en même temps être en état de paître avec un grand succès sans être revêtu de la charge d’évêque. Ce don là, celui de paître, peut, entre autres qualités, le rendre propre à la charge d’évêque ; mais une charge dont on est revêtu n’est das un don donné par Christ monté en haut.