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et que les autres jugent. » Pas un mot de celui qui discernait les esprits. L’Apôtre en donnait la règle comme pour tout l’arrangement de l’Église, et ceux qui parlaient agissaient selon ces directions.

L’idée de l’auteur est subversive de l’autorité apostolique. Celui qui discernait les esprits faisait ce qu’expriment ces mots mêmes, il jugeait si c’était par un démon ou par l’Esprit de vérité que quelqu’un parlait.

Ayant assis son système sur un principe faux, les conséquences et les erreurs qui en découlent sont sans fin.

L’auteur nous dit encore que la seule fois que ce mot de pasteur se trouve dans le Nouveau Testament, il se présente comme l’expression idéale de ce que doit être un bon évêque. Mais elle est bien embarrassante, cette « seule fois, » c’est le passage que nous avons cité. Christ monté en haut a donné des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et des docteurs. Voilà ce que Christ a donné. Dire comment ce mot de pasteur est l’expression idéale de ce que doit être un bon évêque, on ne le saurait ; mais l’auteur ne peut pas nier que le pastorat allié au doctorat ne soit un Ministère, à moins qu’un passage de la parole de Dieu ne doive pas faire foi. Comme « dans cette énumération des charges du Ministère, il n’est question ni de l’ancien ni de l’évêque, rien n’empêcherait d’attribuer cette dénomination à l’évêque. » ( p. 15.) Qu’elle manière de raisonner ! Parce que Dieu n’a pas nommé une charge dans une liste de dons, un de ces dons doit être cette charge-là !