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faire présider le ministre ne se présente : car il est singulier que, dans l’épître aux Corinthiens, où l’intérieur de l’administration d’une église nous est donné, il ne soit jamais fait mention des anciens. Il y en avait peut-être ; mais, s’il y en avait, le Saint-Esprit passe par dessus, nous autorisant à agir quand même il ne s’en trouverait point. J’engage les frères qui s’en occupent à peser ce fait, tiré de l’épître aux Corinthiens.

Quant à la citation que M. Wolff fait d’Actes VI, 1—4, elle est tellement en dehors du sujet, que je n’ai pas besoin de m’y arrêter. Celui qui peut prendre l’administration journalière des secours aux veuves pour la sainte Cène, peut bien supposer ce qu’il veut ; et dans l’interprétation de M. Wolff, Actes VI, 14, suppose que les apôtres auraient abandonné l’administration de la table du Seigneur comme de peu d’importance, et que les diacres, et non pas les anciens, doivent y présider. Ce qui est dit paragraphe 4° de la page 81, n’est donc pas digne de réponse. Que la parole de Dieu qui accompagne l’acte extérieur soit plus importante que la Cène elle-même, c’est exalter un discours sans don au-dessus d’un souvenir de Jésus institué par lui-même. Du reste, où est-ce que l’auteur trouve cette « parole de Dieu qui accompagne le sacrement ? » D’ailleurs, il est bien certain que dans l’église primitive il n’y avait personne d’établi pour porter la parole ; car les prophètes parlaient comme Dieu les poussait, selon les règles données 1 Cor. XIV. Qu’un apôtre rompît le pain quand il était présent (Actes XX, 11), cela était très-naturel, et me paraît très-