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consistaient qu’en révélation et en signes pour la démontrer, il y aurait quelque chose à dire ; mais il n’en est pas ainsi. Tout ce qui se faisait dans l’Église était, nous l’avons vu, par le Saint-Esprit : et la présence du Saint-Esprit n’était nullement dans le seul but de confirmer la révélation. Il devait demeurer éternellement, et par les dons d’enseignement, d’exhortation, de sagesse, de connaissance, édifier et consoler l’Église. Du reste, dans la Parole il n’est jamais dit que les dons confirmassent le canon des Écritures ; ils confirmaient la Parole dite par la bouche de ceux que Christ avait envoyés. Des miracles ne sont pas attachés à saint Luc, à saint Marc, aux Actes, ni déclarés être le moyen de reconnaître l’inspiration de quelque livre que ce soit. Les livres saints n’ont pas eu cette confirmation extérieure. S’il en est autrement, qu’on le montre. Que la doctrine qui s’y trouve ait été confirmée quand elle était prêchée de vive voix, c’est ce dont je conviens. La garantie de l’inspiration de l’Écriture ne gît donc pas dans les dons, ni aux temps apostoliques, ni maintenant. Que les auteurs aient été inspirés, j’en conviens pleinement. Que le Saint-Esprit en soit l’auteur, tout chrétien le croit ; mais je ne sais pas où cette œuvre infiniment précieuse du Saint-Esprit est appelée l’exercice d’un don. Les Épîtres peuvent être en partie considérées comme l’exercice du don apostolique, peut-être : mais en général l’inspiration de la Parole écrite, cette œuvre du Saint-Esprit qui garde la plume et la pensée de l’écrivain, est une œuvre spéciale. Aussi il ne faut pas confondre la révéla-