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non pas seulement comme Esprit sanctifiant, comme si c’était quelque chose d’autre ou pour ainsi dire un autre Esprit : c’est le SAINT-ESPRIT LUI-MÊME qui fait valoir les droits de Christ, qui le représente, qui est l’autre Consolateur envoyé du Père et du Fils (et ce n’est pas seulement dans les individus, mais dans l’église) ; qui agit dans l’église en justice, mais en souverain aussi.

La manifestation de l’Esprit peut avoir lieu de telle ou telle manière ; mais c’est le Saint-Esprit qui est là , qui se manifeste. Et cette présence du Saint-Esprit était si réellement la présence de Dieu dans l’église, son tabernacle, que quand Ananias et Saphira ont voulu tromper les disciples, l’apôtre a dit : « Comment est-ce que Satan a mis dans votre cœur de mentir au Saint-Esprit ? — Tu n’a pas menti aux hommes, mais à Dieu. » Et Dieu, comme on sait, a exercé jugement comme dans sa maison, et le mari et la femme, qui s’étaient concertés pour cela, sont tombés morts.

S’agissait-il là des dons seulement, ou de la présence de Dieu dans l’église par le Saint-Esprit ? C’était en effet une des fonctions de Jésus-Christ annoncées par Jean-Baptiste, que de baptiser du Saint-Esprit ; — cela est arrivé le jour de la Pentecôte (Actes I, 5). Est-ce donc que l’église a perdu entièrement le baptême du Saint-Esprit ? C’était, selon M. Wolff, la communication des dons. C’est alors que l’église a été douée de puissance d’en-haut. Est-ce que cette puissance est entièrement perdue ! Il est très-clair qu’il ne s’agit pas seulement de dons, si tout ceci est perdu, mais de la