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Premièrement, quoique le Saint-Esprit ait agi depuis le commencement en création ; quoiqu’il ait dès-lors agi dans l’âme, qu’il ait agi dans les prophètes et en d’autres comme un être divin, comme Dieu, se servant d’eux comme de ses instruments, il n’était pas encore descendu pour prendre place et demeurer sur la terre, comme il l’a fait dans l’église. La glorification de Christ, du Fils de l’Homme, était pour cela nécessaire. Voilà ce qui est dit Jean VII, 39 ; XIV, XV, XVI ; — Luc XXIV, 49, — et au commencement des Actes, comme par exemple Act. II, 33, passage déjà cité : Christ glorifié, monté en haut, envoie de la part du Père, et le Père envoie en son nom cet autre Consolateur qui devait demeurer éternellement, l’Esprit de vérité, le Saint-Esprit. Ce Consolateur, témoin de la gloire de Christ, était le sceau de la foi à cette gloire, et le révélateur de toute la vérité. Lui-même, le Dieu d’amour et fruit de cet amour pour l’âme, le répandait dans le cœur ; c’était le Saint-Esprit lui - même qui était donné ; le Saint-Esprit qui avait été promis et qui était sceau de la foi, le sceau de celui qui croyait, Jean VII ; Éph. I, 13 ; 2 Cor. I, 21, 22. Que ce fût le Saint-Esprit lui-même qui était ainsi donné, c’est ce que démontrent les passages cités de Jean et de Luc, et leur accomplissement au commencement des Actes.

Nous avons vu que ce don devait demeurer éternellement, et qu’il était pour tous ceux que le Seigneur appellerait. Nous pouvons ajouter que nous sommes édifiés ensemble pour être le tabernacle de Dieu par l’Esprit, et que le Saint-Esprit demeure