Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Éph. IV ; χαρισματα, 1 Cor. XII). L’idée d’un ministère maximum des dons est pour moi toute nouvelle. C’était peut-être, en effet, le principe des dissidents que de choisir la personne qui avait à leurs yeux le plus de dons. Que des dons inférieurs ne s’exercent pas quand il y a des dons supérieurs, cela peut arriver, et arriver en bien ou en mal. Les esprits des prophètes étaient assujettis aux prophètes, tout miraculeux même que fût le don. Supprimer un don inférieur est un mal ; mais si, dans un cas donné, il y a, selon l’Esprit, dans telle ou telle occasion, plus d’édification dans un don supérieur, la règle de la Parole est que tout se fasse pour l’édification. Le fait que saint Paul a parlé toute la nuit ne démontre nullement qu’il n’y eût pas de dons à Troas ; pas plus que son discours à Milet ne démontre que les évêques d’Éphèse n’en eussent point. Dans le cas des évêques, il ne s’agissait pas de dons, sauf partiellement de celui de paître ; mais cela ne touche pas tout le reste du ministère. Que l’on reviendrait d’un endroit évêque, parce que l’on a exercé son don où cela pourrait être profitable aux frères, ce n’est là qu’un rêve de l’auteur [1]. L’évêque est une charge, et, selon l’auteur lui-même, charge et don sont deux choses distinctes. Une église ne peut pas limiter le nombre de ses ministres, parce que les ministres ne sont pas ses ministres, mais ceux de Jésus-Christ, exerçant leur don comme service dans le corps. La Parole de Dieu donne des règles pour l’édification des assemblées,

  1. C’est un rêve qu’il veut que l’on réalise, p. 44.