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peu, a formé la chrétienté ! L’église a ainsi perdu son unité, sa puissance et sa sainteté, et a cessé de rendre témoignage à Dieu dans le monde ; et ce qui s’appelle l’église est actuellement le centre et la puissance du mal et de la corruption dans le monde. À la suite de tout cela, il y aura une révolte ouverte, et le méchant, l’homme de péché, sera manifesté ; de sorte que la faute a commencé par l’église, par les chrétiens. De plus, quand même les chrétiens se séparent de ce mal (2 Tim. III, 5), cela n’empêche pas que l’état de choses, que l’économie soit toute gâtée, ni que Dieu y mette fin par ses jugements pour faire place à Christ et à sa gloire. Ainsi, bien que les élus soient glorifiés avec lui, il n’en est pas moins vrai que tout sera retranché ici-bas : c’est ainsi que Dieu a mis fin au royaume de Saül, pour faire place à David, et au judaïsme, pour faire place à l’église, quoiqu’il ait sauvé les élus dans tous les temps. Les portes du Hadès ne prévaudront point contre l’église, mais c’est la résurrection qui en sera la démonstration ; car le Fils du Dieu vivant est plus puissant que celui qui a l’empire de la mort. Cela n’empêche pas que Dieu retire ses élus dans le ciel, afin de faire venir ses jugements sur les habitants de la terre, pour détruire ceux qui corrompent la terre.

La repentance d’une église particulière n’est pas le relèvement d’une économie déchue, ainsi que M. Wolff le prétend, p. 63, 3° et 64, 4°, alléguant même l’exemple de l’économie judaïque dans ses chutes et ses relèvements ; car, enfin , on est, comme on le voit, réduit à parler de la chute d’une éco-