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tres. Peut-on croire que quand le Saint-Esprit nomme cela l’Église, il ne parle que d’une église indépendante d’autres églises ? Jamais il n’est dit ailleurs , d’une église particulière : Dieu ajoutait à l’Église ceux qui devaient être sauvés. Cela se comprend lorsque Dieu, prêt à juger les Juifs et Jérusalem, transportait ses élus, jour par jour, dans un autre système, dans l’église. Plus tard, ce corps envoie des décrets partout ; est-ce que cela ressemble à l’indépendance des églises dont Jérusalem n’était qu’une seule ? Enfin, il n’est pas dit que Dieu ajoutait à l’église de Jérusalem, mais à l’église, à une église (au singulier) et d’une manière absolue à l’église, selon les termes mêmes de l’auteur, p. 60.

Le passage Actes XX, 28, que l’auteur cite en faveur de son opinion, ne se prête guère à l’interprétation que l’on veut lui donner ; car il serait difficile de dire comment des anciens pouvaient paître l’église, si celle-ci n’était ni extérieure, ni visible, et si, en effet, comme église elle n’existe pas même encore ! Si, comme M. Wolff le dit ici (p. 61), Actes XX, 28, s’applique à ce qui se compose des premiers nés dont les noms sont inscrits dans les cieux, ce n’était donc pas le troupeau d’Éphèse, et il en convient : « C’est une église, dit-il, au singulier, » une église qui n’est pas visible, mais qui le sera dans les cieux. Mais, dans ce cas, comment la paître sur la terre, si elle n’y existait pas ? car c’est là l’église que l’on doit paître, laquelle Christ a acquise, cette église au singulier, donc elle était sur la terre, et c’était un troupeau de Dieu dont les évêques pouvaient s’occuper selon leur place.