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salem, l’église de Laodicée, l’église qui est dans la maison de Philémon, ou dans celle de Priscille et Aquille, etc. Ces églises là sont visibles, extérieures, indépendantes les unes des autres ; mais il n’est parlé nulle part de leur unité dans un seul corps. Nous nions que, dans l’Écriture, il soit fait mention d’une troisième église. L’église et les églises. Voilà la seule distinction qu’elle admette. Je sais que l’idée d’une église visible, corps de Christ, est nécessaire à l’invention de l’apostasie et qu’elle lui sert de base. »

Nous retrouvons ici premièrement toute idée de nationalisme renversée de fond en comble. Il y a une église qui n’a jamais été ni extérieure ni visible. Les églises sont indépendantes les unes des autres. — Il faut en effet, où il y a tant soit peu d’activité spirituelle, que les vieux systèmes tombent. Ce qui est singulier, c’est que le grand champion des églises indépendantes, M. Rochat, a dû reconnaître qu’il y a un troisième sens du mot église, et que M. F. Olivier, qui s’oppose aussi aux vues que M. Wolff combat, a dû convenir de l’apostasie dans sa brochure, et qu’il en a donné les détails les plus frappants et les plus pénibles ; seulement, il veut que l’on dise royaume et non pas église ; mais il convient de la chose même. Pour mon compte, j’insiste sur ce point, c’est que le royaume ne peut pas apostasier à cause du roi ; mais laissons cela.

— L’apostasie, selon M. Olivier, existe[1].

  1. On peut ajouter : et selon M. Gaussen aussi ; car, dans son Souverain Pontife et l’Église de Rome, soutiens de la vérité, etc., il applique, comme l’église réformée de France, 2 Thes. II au système papal. L’apos-