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Si je réponds aux thèses de M. Wolff sur le Ministère, c’est que le sujet est des plus importants et qu’il fournira l’occasion de développer les vérités actuellement les plus précieuses à l’Église.

Si la brochure de M. Wolff sur le ministère n’était que la production de l’étudiant dont le nom y est attaché, je n’en aurais probablement rien dit. Rendons justice à l’auteur ; c’est un travail qui démontre assez de diligence et fait voir une application dont les fruits, à un tel âge, font, selon l’homme, honneur à l’auteur, et sont dignes d’une période plus avancée de la vie. Si quelque chose çà et là trahit la jeunesse, ce ne sera pas un sujet de reproche de ma part. Que l’activité d’un jeune esprit ait produit, comme il le dit, un système nouveau, cela ne m’étonne pas ; qu’aux yeux de son auteur, ce soit un système devant lequel tout ce qui a été dit sur le ministère, dans tous les siècles de l’Église, passe comme une ombre ; que l’auteur manifeste une certaine confiance en lui-même, cela peut être naturel à l’ardeur de la jeunesse : je ne m’y arrêterai pas ; qu’il dispose en douze lignes de tout ce qui a été écrit sur le Ministère depuis Chrysostôme jusqu’à M. Rochat, avouant que « les moyens de s’éclairer lui manquaient, n’ayant rien pu baser sur les travaux de ses prédécesseurs, » et qu’il en use ainsi pour introduire un système dont « l’ensemble systématique est tout de lui, » je ne lui en veux pas pour cela. Je ne le rappelle qu’à cause de l’importance que prend ce fait, lorsqu’on réfléchit qu’un tel jugement a l’approbation du parti dont l’auteur est pour ainsi dire ressortissant. Du moins est-il