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l’on dît aux chrétiens : qu’ils doivent pécher jusqu’à la fin de leur vie et se faire ainsi un sauveur de la mort ? Quant à moi, grâce à Dieu, je ne puis admettre de telles choses ; je dois être affranchi du péché ; et si je ne le suis pas encore, comme Dieu me l’a promis, il accomplira sa promesse. Il l’a commandé, et il ne commande rien qui ne puisse s’accomplir. La Parole de Dieu est remplie d’exhortations à la perfection. Et voyez les fruits de cette Doctrine : quelle sainteté ! quel zèle ! quel amour ! et cela par un corps de douze cent mille chrétiens : admirable témoignage rendu à la Grâce de Dieu !

A. Doucement, cher ami ! Vous avez avancé tant de choses à la fois, qu’il faut un peu de temps pour vous répondre. Quant aux fruits dont vous parlez, je ne suis pas de votre avis. Je n’aime pas qu’on se vante de la sorte. Je reconnais ensuite volontiers qu’il y a de chères âmes parmi les Wesleyens : puis l’Église actuelle de Christ, en général, est dans un si pauvre état, elle a si peu d’affranchissement et de joie, il y a, selon moi, parmi les chrétiens, des défauts si évidents dans la manière de présenter l’Évangile, que je ne suis pas étonné que bien des âmes soient entraînées par une doctrine qui prétend offrir quelque chose de meilleur. En parlant avec plus de liberté, par exemple, de l’amour de Dieu pour les pécheurs, en présentant plus positivement Christ comme