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guer ces deux choses. Jésus Christ est le modèle de ce que nous devons faire, mais il ne peut pas être le modèle de ce que nous sommes, car nous sommes déjà nés dans le péché, et lui ne l’était pas.

J’ajouterai encore une remarque qui se lie à ce que nous venons de dire. On n’eût jamais cru que quelqu’un pût avancer qu’un état de perfection ici-bas fut le but principal de la naissance, de la vie et du sacrifice de Jésus Christ, de la révélation chrétienne, de la prédication de l’Évangile et de l’élection scripturaire. Et qui pourrait imaginer que le Ciel, que notre conformité avec Jésus Christ en gloire, que notre présence avec lui et que la joie de sa présence, que l’absence de tout mal, de tout deuil, de toute larme, que la possession de la gloire de Dieu, que de vivre avec Jésus Christ devant sa face, en un mot, que l’union de Christ et de l’Église dans la gloire, n’entrât pour rien dans le but principal de tout ce que Dieu a fait en Christ ; et que toutes ces choses (même plusieurs passages qui en parlent) doivent être seulement rapportées à ce que nous sommes ici-bas ?

Haussez, tant que vous le voudrez, la mesure de la sainteté que nous pouvons atteindre sur cette terre, j’espère que je serai d’accord avec vous. Mais, comme je vous l’ai déjà dit, votre mesure est trop basse pour moi ; car un homme, selon vous, ne commet pas le péché, quoiqu’il fasse des choses qui l’exposent à la damnation éternelle,