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fant ! je suis encore si faible dans la foi ! N’importe, car si la crainte et la défiance de soi-même, qui conviennent à la faiblesse, se fussent trouvées dans son cœur, il n’eût pas manqué de la sorte : s’il est tombé, c’est parce que le péché, c’est-à-dire parce que le principe de la propre volonté agissait en lui.

Permettez moi de vous signaler encore un autre défaut dans les raisonnements de ceux qui me présentent cette doctrine. Vous ne mettez en avant le cas de plusieurs fidèles de l’Ancien Testament, qui furent appelés parfaits. Je vous prouve qu’ils ont péché ; et alors vous me répliquez, que cela ne conclut rien contre ceux qui sont sous la grâce plus excellente de la nouvelle Économie. Mais alors pourquoi les citer ?

Il est remarquable, qu’après le jour de la Pentecôte, on ne puisse pas mentionner le cas d’un homme qui soit dit parfait. La raison en est importante. Le don du St. Esprit nous a rendus capables de discerner et de juger le vieil homme, de condamner le péché dans la chair et de juger la nature, parce que nous avons la pleine connaissance de la relation de notre nouvel homme avec Jésus-Christ. Sous l’ancienne Économie, un homme qui gardait les commandements, les ordonnances et la Loi, sans reproche, pouvait être appelé parfait, parce qu’elle ne leur avait pas appris à distinguer le vieil homme du nouvel homme,