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âmes, qui cherchent sincèrement la présence de Dieu, échappent à cette illusion, par ces heureuses inconséquences qui résultent de l’action du St. Esprit en nous, mais ces erreurs et ces ténèbres sont la conséquence rigoureuse du principe lui-même, elles se manifestent dans la plus grande majorité de ceux qui ont embrassé ces doctrines.

Au reste ne confondez jamais une conduite sans reproche avec l’absence du péché, c’est-à-dire avec l’extirpation du germe du péché de notre nature. Le chrétien doit certainement avoir une conduite sans reproche ; il doit toujours marcher selon l’Esprit ; il ne peut jamais se justifier d’avoir marché un seul moment selon la chair ; toutes ses facultés doivent êtres employées, non par la chair, mais par le nouvel homme, afin qu’il ne bronche pas. Il ne peut jamais s’excuser en disant : Ah ! c’est la chaïr qui est toujours là, qui a été la cause de ma chûte ! car elle a du être mortifiée, tandis que l’Esprit doit être le dominateur de toutes nos pensées. Il a du s’écrier : hélas ! j’ai manqué de vigilance, de prières, dans l’emploi des moyens de la grâce. Il n’a peut-être pas assez approfondi son cœur ; et sa misère, comme dans le cas de Job, a été permise pour son instruction. Néanmoins, il ne peut s’excuser : le sang de J. Christ expie, sans doute, le péché, mais, quant à lui, il a manqué, car Dieu est fidèle qui n’eût pas permis qu’il eut été tenté au de-là de ses forces. Et s’il ajoute : Mais je ne suis qu’un en-