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d’amour ; il est faible sans doute, mais il est vrai, mais il est pur : car nous connaissons l’amour de Dieu, parce que nous sommes rendus participants de la nature divine, et parce que cet amour est répandu dans nos cœurs par le St. Esprit qui nous a été donné. Alors Dieu demeure en nous et nous en lui, l’amour dont il nous aime est donc répandu dans nos cœurs, et la conscience que nous en avons se manifeste dans notre amour pour lui. La clarté de sa face resplendit sur la nôtre et la nôtre en réfléchit les doux et puissants rayons. Cette réflection Lui est agréable, parce qu’Il reconnaît la source d’où elle provient. Et comme c’est par le don du St. Esprit que nous avons connu l’amour de Dieu, c’est par ce même Esprit, que l’amour de notre cœur retourne, sans effort, vers l’amour que nous avons connu en Lui.

Mais quand on vient me dire : que Dieu commande cet amour et l’exige indispensablement, on me place sous la Loi et l’on détruit le principe même de la justification, en la confondant avec la sanctification : on met de côté la grâce, ce grand principe de l’Évangile, Dieu justifie les méchants. En confondant aussi cet amour où il existe, avec la sainteté parfaite et avec l’absence du péché, on nous donne certainement la preuve d’une profonde ignorance de son propre cœur, ignorance toujours croissante ; et qui accompagne tous ceux que j’ai vus dans cette idée. Il est possible que quelques