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N. Mais si je ne peux pas me dire parfait, je dois tendre, du moins, à le devenir, car il est écrit : tendons à la perfection. Hébr. 6, 1.

A. Avez-vous examiné le passage que vous venez de citer ?

N. Non, pas particulièrement, mais l’expression m’en parait bien simple.

A. Je vous ai déjà prié de lire toujours le contexte avant que de recevoir un passage comme ayant tel sens ou telle force, et afin d’y chercher l’intention du St. Esprit. Par exemple, il ne s’agit point ici de l’état de sanctification, mais de faire des progrès dans la connaissance. Paul y établit un contraste entre les élémens de la doctrine de Christ, tels qu’un Juif fidèle cât pu les comprendre avant la Pentecôte, et la connaissance que donne le St. Esprit de la plénitude de la Gloire du Fils de l’homme souverainement exalté.

J’ai encore une remarque à vous faire, à l’occasion de ce passage. Vous trouverez à la fin du chapitre précédent vers. 13 et 14 que le lait convient à des enfants, tandis que la viande solide est pour les hommes faits. Cette qualification d’hommes faits est exprimée dans l’original par le mot que l’on rend ordinairement par parfait. Car, en grec, le mot parfait signifie également homme fait. La citation de tous les passages où le mot parfait se trouve, est, en réalité un pur abus de langage. Cette expression est le plus souvent ap-