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dans notre vie spirituelle la plus élevée, tandis qu’elle l’est toujours quand nous pensons à Dieu. Et comme l’activité de la conscience, en la présence de Dieu, est toujours la cause de notre sureté pratique, dès l’instant que je me replie sur moi-même, pour contempler la grâce qui est en moi, je suis déjà sur le chemin de la chûte et bien loin de la source de ma force spirituelle. Pensez-y ! car malgré tout ce que vous dites, le cœur est rusé. Je crois que ces âmes ont confondu le sentiment de l’amour qui est répandu dans leur cœur, avec l’absence du péché. Mais le vrai moyen de tomber dans le péché, c’est précisément de s’occuper de ce sentiment.

M. Wesley distingue cet état de celui de la perfection qui, selon lui, se prouve de trois manières, par l’expérience qui est faite dans le cœur, 1° de l’absence du péché, 2° de l’amour parfait ; et 3° par le témoignage que le St. Esprit rend à l’homme parfait de son entière sanctification comme de sa justification. Mais quand je cherche, dans les Écritures les preuves de ce témoignage qui doit être rendu par le St. Esprit, je ne les trouve nulle part. Quand je les demande à M. Wesley, tout ce qu’il peut me répondre c’est que, si ces choses me sont affirmées par un homme véridique, à moins de raisons suffisantes, je ne dois pas rejeter son témoignage. Mais c’est celui que Dieu loue, et non celui qui se loue soi-même, qui est approuvé.