Page:Darby - De la doctrine des Wesleyens à l’égard de la perfection.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dieu demeure en nous et son amour est accompli et remplis du St. Esprit nous sommes donc remplis d’amour, c’est-à-dire de la conscience de son amour, et par conséquent nous aimons d’une manière divine. Mais il ne s’en suit pas que la chair soit changée. L’âme qui est remplie du St. Esprit pense à l’amour qui est en Dieu, et non pas à l’amour que nous avons pour Dieu, elle agit par conséquent dans l’amour.

Ceci me conduit à ce que vous dites de l’état de quelques âmes, quand elles sont affranchies et quand elles ont goûté cet amour ; elles en sont remplies, elles en sont absorbées : or comme la capacité du cœur est bornée, elles s’imaginent que rien d’autre n’existe et ne doit exister dans leur être. Mais le péché subsiste toujours dans leur nature. Il y a plus, quelquefois il germe, précisément parce qu’ils s’arrêtent à cet effet de l’amour en eux, plutôt qu’à la source qui l’a produit. Car dès l’instant que l’on se replie sur soi-même et sur les effets que la grâce y opère, la communion avec la source de la grâce est interrompue ; à cause de la ruse du cœur, les effets mêmes de la grâce deviennent une occasion de péché et une occasion, surtout, de tomber dans l’orgueil.

Ce n’est pas dans les effets de la grâce qu’il m’est possible de puiser de nouvelles forces, la conscience n’y est jamais mise en activité même