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pelez la loi d’amour et la vie de Christ, vous me ramenez à la perfection Adamique et même beaucoup plus bas : car vous ne pouvez pas nier l’existence du mal, et toute votre perfection si vantée se lie très bien avec des choses qui peuvent exposer à la damnation éternelle et qui exigent l’expiation du sang de Christ.

Vous me direz qu’il y a une perfection plus haute, perfection céleste et divine. Mais pourquoi appliquez-vous, à votre perfection terrestre, tous les passages qui parlent de la première ? Je crois, au contraire, que l’introduction du péché a changé complètement la nature de nos relations avec Dieu. Je ne pourrais plus revenir à l’état d’Adam avant sa chûte. Je participe maintenant, à la nature divine, par des promesses infiniment supérieures aux jouissances d’Adam. Je ne vois point que Dieu ait rétabli le premier Adam, mais il nous a unis au Second. Notre gloire ne consiste pas dans l’ignorance du mal, mais dans la jouissance des effets d’une victoire complète sur le mal lui-même.

Quoique la Loi, dans son essence, soit la règle de tout être pur devant Dieu, par la même raison, elle ne caractérise plus notre état devant Lui, car nous sommes bien loin d’être purs selon ce qu’elle exige. Et l’idée de grâce ne nous présente pas la créature dans sa perfection devant Dieu, mais elle est l’introduction de la nature, de la bonté et de la puissance du Créateur au milieu du mal, dont