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jamais, Dieu, dis-je, nous humilie soit par son Esprit, soit par des châtiments ; et il nous fait comprendre plus profondément les immenses richesses de sa Grâce. Je ne parle pas même ici des chûtes extérieures ; et je suis bien loin de prétendre, que des fautes soient nécessaires pour nous instruire ; mais, de fait, nous trouvons dans les soins tendres et fidèles de notre Dieu, que sa grâce nous suffit et que sa force s’accomplit dans notre faiblesse.

Mais votre doctrine arrête le cœur sur des choses rapetissées, et en croyant les avoir réalisées, votre christianisme devient rabaissé et orgueilleux. Votre vigilance ne provient pas de la confiance dans l’amour de Dieu et de la joie de sa sainteté et de sa communion, mais de la crainte ; car un de vos hommes parfaits peut finalement se trouver dans l’enfer. En effet, un de vos docteurs les plus fameux, et qui était certainement un enfant de Dieu, a été parfait quatre fois : il est retombé (et la raison en est assez curieuse) parce que dans cet état de perfection, il y avait des infidélités dans sa conduite : il avait par conséquent perdu ce qui lui avait été donné : et vous nous dites de nous garder des hommes, qui professent qu’une fois en grâce, nous sommes toujours en grâce et infailliblement dans la gloire.

J’admets que la présence du St. Esprit donne une heureuse inconséquence à des âmes qui sont