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Thomas a-Kempis. Ce n’est que quatre ans après l’étude du premier de ces écrivains, et quand il était déjà pleinement imbu de ses doctrines, qu’il a pris la Bible comme l’unique étendard de la vérité.

Les chrétiens français connaissent peu les écrits de Taylor et de Law. Thomas a-Kempis est assez connu par son Imitation de J. Christ. C’est un catholique qui, selon ses lumières, est pieux, mais dans les pages duquel la croix de Christ parait à peine une seule fois, comme expiation et comme moyen de salut. On doit croire que c’était un homme qui cherchait à aimer Dieu, mais qui connaissait aussi peu que possible et l’amour de Dieu et la vérité de la Bonne Nouvelle.

Law et Taylor, quoique protestants de nom, lui étaient encore inférieurs ; ils étaient moins humbles que lui, et si cela se peut, encore plus ignorants de l’Évangile. Tous les deux étaient mystiques. Taylor était en même temps l’un des hommes les plus superstitieux, et ni l’un ni l’autre n’avaient la moindre idée de la Grâce. Personne ne les accuse de manquer de sincérité, mais aucun des chrétiens qui les a lus ne doute de leur entière ignorance de l’Évangile. Voilà les trois sources où M. Wesley avoue qu’il a tout premièrement puisé la doctrine qu’il a introduite dans l’Église. Leur influence se fait évidemment sentir dans ses idées sur la perfection. Nous verrons plus tard