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ment Dieu, malgré les reproches déplacés de ceux qui méprisent ainsi leurs frères. Mais vos huit passages prouvent-ils que quelques chrétiens aient atteint la perfection, de sorte qu’ils ne péchent plus tandis que d’autres n’ont pas atteint ce but ? Nullement. Ils s’appliquent à ceux qui sont nés de Dieu. Celui qui péche est du Diable, et il n’a pas connu Dieu, 1 Jean ch. 3, de sorte que, selon la citation de vos passages, tout homme qui n’est pas parfait est du Diable. Quiconque est né de Dieu ne péche point et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu : ceci est donc vrai de tout chrétien, et je ne comprends pas comment quel qu’un, si peu exercé qu’il soit sur cette question, puisse faire accorder de telles citations avec un cœur simple, à moins d’une singulière préoccupation d’esprit. Vous me répondrez que plusieurs écoliers dans une même classe peuvent avoir fait des progrès fort différents : mais ceci est dit de la classe toute entière et ne s’applique pas au plus ou moins de progrès des écoliers.

N. Mais n’est-il pas dit : Tu aimeras l’Éternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même ?

A. Je vous ai déjà répondu en principe. Dieu commande nécessairement ce qui doit être, et non pas ce que l’homme peut faire ; car ce commandement, qui est l’essence de la Loi, était donné