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la juge comme étant du péché. Malheur à moi si je ne la juge pas.

N. Mais Christ avait des désirs.

A. Oh ! Voyez à quoi vous êtes réduit, de faire descendre J. Christ jusques à votre état pour vous exalter vous-même. C’est un épouvantable principe. Non, non, vous n’oseriez pas dire que J. Christ possédât des désirs semblables à ceux qui se trouvent dans notre nature déchue. Vous me répondrez, qu’il y a des désirs qui ne sont pas déréglés. Je l’admets. Il y a, par exemple, la faim, résultat de besoins que notre Père céleste reconnait exister en nous. Mais voudriez-vous comparer ces désirs qui se trouvent dans le cœur humain et qui occasionnent, selon vous, dans les plus pieux des erreurs qui demandent le sang de Christ ; aux désirs qui se trouvaient dans le cœur de ce Sauveur adorable ? N’est-il pas vrai que toutes les pensées de Christ provenaient du St. Esprit, bien qu’il ressentit encore les besoins et les souffrances d’un homme ? Est-ce donc que ces désirs mauvais qui se trouvent en nous, et qui ont besoin d’être réprimés, et, qui, s’ils ne le sont pas, produisent le péché, se trouvaient dans le cœur de J. Christ ?

Cher ami ! plus je sonde votre doctrine et sa tendance à réduire tout au même niveau, Dieu, Christ qui ne connaissait pas le péché, et nous pauvres et chétives créatures, déchues de notre