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A. Sans doute. Mais, selon votre système, ce n’était plus du péché, car il déclare que c’était si peu volontaire, que ce n’était pas lui qui le faisait, mais le péché qui demeurait en lui. Cher ami ! Toutes les expériences du Nouveau Testament sont bien contraires à votre doctrine. Et votre définition du péché, qui n’est plus que la transgression volontaire de la Loi divine, nie absolument l’existence du péché dans la chair, l’existence du péché qui demeure en nous, quand même il est dominé par l’Esprit. C’est une définition qui atténue l’idée du péché, pour nous rendre contents de nous-mêmes, au lieu d’adorer la grâce et la bonté de Dieu.

Certainement la convoitise est le péché ; les erreurs, qui se trouvent dans mon accomplissement des devoirs de l’amour, proviennent du péché qui est en moi. Ces choses n’existaient pas en Christ, parce qu’il était sans péché. Il s’attendait toujours et parfaitement à la volonté de Dieu, il n’agissait jamais, comme je le fais quelquefois, avec précipitation. Cet empressement de la chair, même quand je fais le bien de tout mon cœur, ne me sera pas imputé, non, parce que ce n’est pas du péché, mais à cause de l’expiation de Christ. Néanmoins ces choses sont les conséquences d’une nature qui est en moi, et qui ne se trouvait pas en Jésus Christ qui était parfait, non seulement comme Dieu, mais encore comme homme. Il y