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ence du péché de ma nature, si cela veut dire que je lui ressemble parfaitement à cet égard, comme la perfection, selon vous, laisse encore des choses qui nous exposent à la damnation éternelle, il en serait donc de même de la perfection de Dieu. Impiété et absurdité trop grossière pour s’y arrêter un moment.

J’ai avancé que vous atténuiez le péché et la sainteté pour les niveler à l’état de votre âme. Vous dites que l’homme n’est plus actuellement tenu d’accomplir la loi Adamique ni la loi Mosaïque, mais seulement la loi d’amour qui tolère de nombreuses erreurs et des déviations de la loi parfaite. Si vous disiez que vous ne pouvez pas être ce qu’Adam était (quoiqu’on m’ait affirmé le contraire) ; et que nous ne pouvons pas accomplir la loi de Moïse parce que nous sommes des pécheurs ; si vous ajoutiez que nous devons en être humiliés, parce que c’est le péché qui en est la cause, je n’aurais rien à objecter. Mais vous prétendez que nous ne sommes pas tenus d’accomplir ces deux lois ; par ce moyen, vous diminuez la mesure de la sainteté ; et au lieu de confesser ces choses et de vous en humilier, vous dites que ce ne sont pas des péchés. Cela est si vrai, que vous me dites même, que des déviations de la loi parfaite ne sont pas proprement des péchés, quoiqu’elles nous exposent à la damnation éternelle. Selon vous, il n’y a proprement de péchés que les violations volontaires de