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grâces à Dieu de ses bénédictions, mais en voici l’élément. Au lieu de dire : je te rends grâces de ce que tu es, il dit : je te rends grâces de ce que je suis. Le pharisien pense à la grâce qui est donnée et il s’exalte, au lieu de penser à la grâce qui donne et qui pardonne.

N. Mais qu’opposerez-vous aux passages que je vous ai cités, et qui parlent de la perfection ? Vous n’y avez pas répondu.

A. Je ne les ai pas oubliés, car c’est la portion de votre doctrine qui se peut le moins défendre, et qui prouve qu’elle est entièrement opposée à la vérité et à la sainteté de Dieu. Vous y atténuez la sainteté d’une part et le péché de l’autre, en met tant Dieu beaucoup trop de côté.

Vous me dites : soyez saints comme Dieu qui vous a appelés est saint. 1 Pierre 1. 15, 16. Mais le passage dit : soyez saints comme il est saint. Or chaque Chrétien reconnait la force de cette exhortation. Je vous répète donc que citer de tels passages, c’est jeter de la poudre aux yeux des simples ; car vous savez très-bien vous-même que personne n’est saint comme Dieu est saint. En effet, quand j’examine ce que vous entendez par être parfait, comme votre Père qui est aux cieux est parfait, et saint comme Dieu est saint, je trouve, dans votre opinion, que les plus pieux sont coupables d’erreurs qui sont des déviations de la loi parfaite, et qui exigent l’expiation du sang de