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viennent les témoins. Les compassions de l’homme suscitent souvent notre impatience. Et Job, si distingué par sa patience, maudit enfin le jour où il naquit. Quelle fut, plus tard, la conséquence de toutes ces épreuves, et de toutes les convictions que Job en recueillit ? Au lieu de répéter que l’œil qui le voyait déposait en sa faveur, dès qu’il a contemplé le Seigneur, il s’écrie : Maintenant mon œil t’a vu, c’est pourquoi j’ai horreur de moi même, et je me repens sur le sac et sur la cendre. ch. 42 v. 5. Voilà l’histoire de l’homme parfait selon la Bible.

Vous me direz, peut-être, que je me réjouis dans le mal, et que je cherche à noircir les saints les plus éminents. Non, mais, avec tous ces saints, je me réjouis en Dieu plutôt qu’en l’homme ; ayant appris avec eux, que si je me disais parfait, ma bouche me condamnerait.

N. Mais je reconnais hautement que c’est la grâce de Dieu qui le produit en moi.

A. Cela est possible. Mais en parlant de votre perfection, vous vous arrêtez à l’effet qui est produit en vous, et non à la source qui est en Dieu. Vous n’oubliez pas vos progrès, c’est-à-dire, les choses qui sont derrière vous, pour courir seulement vers le prix de notre céleste vocation. C’est, à votre insçu, l’esprit du pharisien. Le pharisien commence par rendre grâces ; or ce qui signale l’esprit pharisaïque n’est point de ne pas rendre