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prise sur sa conscience. Mais Dieu qui l’aimait lui envoya assez d’épreuves pour lui manifester ce qui était dans son cœur, et pour le ramener à la contemplation de la bonté et à la perfection de Dieu seul. Voyez au chapitre 29e combien Job avait le sentiment de sa propre sainteté et de la grâce qui habitait en lui ? « L’oreille qui m’entendait disait que j’étais bienheureux, et l’œil qui me voyait me rendait témoignage ; la bénédiction de celui qui s’en allait périr venait sur moi, et je faisais que le cœur de la veuve chantait de joie. J’étais revêtu de la justice ; elle me servait de vêtement, et mon équité m’était comme un manteau, et comme une tiare etc, etc, »

En effet, Job était un homme rempli de Grâce ; mais, hélas ! il le sentait, et son cœur avait besoin d’apprendre à mieux connaître ce qu’il était devant Dieu. Les épreuves arrivent ; Job demeure exemplaire dans son adversité, comme dans sa prospérité. La racine du péché n’est pas encore atteinte. Il devient alors plus illustre par sa patience que par sa bonté elle-même ; car l’Écriture lui rend ce témoignage : Vous avez entendu parler de la patience de Job. Jacques ch. 5 v. 11. Dieu permet enfin que ses amis viennent lui apporter des consolations. Ah ! que de misères nous pouvons supporter dans la solitude, mais qui réveillent notre orgueil, sitôt que nos amis en de-