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contre vous, il ne renferme pas votre doctrine : car c’est là-haut, par la résurrection, qu’ils seront sans tache, ni ride, ni rien de semblable, et non point ici-bas. Il en est de même lorsque vous dites : qu’ils soient perfectionnés en un. Jean 17. v. 23. Vous omettez ce qui précéde et qui détermine le sens de ce passage : la gloire que tu m’as donnée, je la leur ai donnée, afin qu’ils soient perfectionnés, ou consommés en un. vers 22.

Quant aux exemples que vous avez donnés en faveur de votre doctrine, je ne prendrai que celui de Job, parce que nous avons son histoire en détail. Le principe que vous avancez me semble y être discuté fort au long. Job n’avait pas son égal sur la terre. Si donc nous trouvons, dans le cas d’un tel homme, que votre idée qu’il fut sans péché est entièrement fausse, tous les exemples que vous citez tombent en même temps.

La question qui est posée dans le livre de Job est celle-ci : Un homme rempli de Grâce, un homme parfait, est-il totalement exempt de péché, en sorte qu’il puisse se présenter devant Dieu, comme n’ayant plus le péché ? Ou, au contraire, est-il vrai que le péché soit encore en lui ? et si par grâce, il a marché d’une manière digne de sa vocation, ne doit-il pas alors reconnaître et approfondir de plus en plus son état devant Dieu ? Au lieu de se complaire dans la Grâce qui lui a été donnée, ne doit-il pas se juger lui-même, en ou-