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tinuer de pécher : je dis, non, certainement non, La ruse de Satan que je voudrais vous faire découvrir, et par laquelle il se joue de la simplicité des âmes, votre demande la manifeste avec évidence.

Les fauteurs de cette Doctrine font tout ce qu’ils peuvent pour confondre le péché et les péchés ; c’est-à-dire, qu’ils confondent ce que nous commettons en suivant notre mauvaise nature, avec cette nature elle-même, pour nier ensuite entièrement l’existence du péché dans l’homme qui a revêtu Christ. Je ne dis point que nous devions pécher, car nous devons marcher selon l’Esprit et non selon la chair. Rom. ch. 8. Mais je dis d’un autre côté que le péché est dans notre nature. Le précepte de ne pas marcher selon la chair démontre que la chair est une chose mauvaise en elle-même : toutefois la chair n’est ni une tentation, ni satan, mais quelque chose dans l’homme qui n’est pas, du tout, un péché commis ; mais quelque chose qui dans notre nature dégradée et corrompue, ne peut pas, selon ce qui est écrit : se soumettre à la loi de Dieu. Rom. ch. 8. v. 7. Or nous ne devons jamais vivre selon ce principe, et Dieu est fidèle qui ne permettra pas que nous soyons tentés au de-là de nos forces. 1 Cor. ch. 10. v. 13. Et c’est, là, la différence qui existe entre Christ et nous, quant à son humanité. Il était né de Dieu, selon la chair, et nous, nous ne le sommes pas.