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claire et simple, non pas, vous n’avez donc plus en vous de mauvaises convoitises ; non pas, vous êtes absolument morts à tout mouvement de péché ; mais que le péché ne règne donc point en votre corps mortel pour lui obéir en ses convoitises. Conclusion triste, misérable et incompréhensible pour ceux qui prétendent que le péché n’existe plus dans un homme qui est crucifié avec Christ : conclusion que nous recevons de tout notre cœur, par la Grâce, mais conclusion tout autre que celle que vous en tirez. Elle est même incompatible avec votre interprétation sur ce passage. Si le péché n’est plus en nous, c’est une pauvre conséquence que de dire : qu’il ne doit pas règner : et dire qu’il ne doit pas règner, est incompatible avec l’idée qu’il n’existe pas. La conclusion que tire le St. Esprit, et que nous venons de vous faire observer, est constamment celle de la Parole de Dieu dans des passages semblables. Paul dit aux Colossiens ch. 3 v. 3 : Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu, puis il en conclut ceci au verset 5 : mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre. Et pour savoir comment le Chrétien est mort, il n’y a qu’à lire les versets 11, 12 et 20 du chapitre 2 de la même Épître. Être mort, est donc réellement vrai de tous les Chrétiens, selon la pensée de Dieu.

Il y a une négligence très coupable à citer de tels passages, en faveur d’un état de perfection de