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péchés. L’Évangile devient, par ce moyen, non pas un salut accompli par la Grâce, mais seulement une loi moins rigoureuse. On atténue le péché, comme je vous l’ai déjà dit, et cela jusqu’à un degré presqu’inconcevable.

Et lorsque vous dites : aussi longtemps que la chair existe : où trouvez-vous, dans la Parole, que la chạir a cessé d’exister ? J’y vois, Gal. 5, v. 17, que la chair désire le contraire de l’Esprit et l’Esprit le contraire de la chair, et que ces choses sont opposées l’une à l’autre. J’y trouve bien 2 Cor. ch. 11 v. 7, que Paul avait besoin d’une écharde dans la chair, d’un messager de satan pour le souffleter, de peur qu’il ne s’énorgueillît à cause de l’excellence de ses révélations. Il paraît donc évident que placer un homme au troisième ciel ne changeait nullement la nature et la tendance de la chair dans son opposition et dans son ingratitude envers Dieu. Pierre en fait aussi l’humiliante expérience Galat. 2 v. 11, car quoique rempli du St. Esprit, il cesse de manger avec les Gentils et n’agit point avec droiture. Au lieu de traiter ces choses comme si elles n’étaient pas des péchés, Paul s’y opposa fortement et il reprit St. Pierre, en face, et en présence de tous. Galat. ch. v.14.

N. J’admets, que dans quelques Chrétiens, il y a un combat avec la chair, que tout ce qu’ils peuvent faire c’est de dominer le péché ; mais il