Page:Darby - De la doctrine des Wesleyens à l’égard de la perfection.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que l’on peut être parfait et qu’en vous il n’y a plus de péché, une foule de choses, que la Parole de Dieu appelle péché, cessent de l’être entière ment pour vous : le contraste, entre votre état et ce que Jésus Christ est, devient moins sensible dans votre âme ; vous atténuez le péché ; la vraie sanctification souffre proportionnellement, et la distinction entre le péché et les péchés est entièrement anéantie. C’est parce que votre doctrine atténue l’idée du péché, parce qu’elle détruit la règle, et parce qu’elle baisse la mesure de la sanctification, que je m’y oppose de toutes mes forces. Ce n’est pas ici une différence sur un point de connaissance seulement ou de spéculation, mais sur cette question : Qu’est-ce que le péché ? Question évidemment fondamentale, et de la plus haute importance dans la pratique.

Quand vous dites : le corps, l’âme, l’esprit, voilà l’homme tout entier : je réponds : Hélas ! non. Avant sa chute, il y avait, en Adam, le corps, l’âme et l’esprit : et après sa chute, il y avait de plus une volonté rebelle contre Dieu, il y avait le péché, que la parole de Dieu appelle la chair. (Matth. 26 v. 41 etc.) Il y avait quelque chose qui lutte contre l’esprit, Galat. 5. 17, et qui ne peut pas être soumis à la loi de Dieu. Rom. 8 v. 7. Et voilà cette vérité, que ceux qui prêchent la perfection, ont soin de cacher soigneusement ; vérité qui se lie à toute la doctrine du Nou-