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de Dieu. Je vous observerai, avant tout, que le reproche que vous avez appris à faire aux prédicateurs de l’Évangile, ne me paraît point être le fruit de l’Esprit de Dieu, comme de dire, par exemple, qu’ils prêchent le péché. Croyez-vous donc que tous ceux qui n’ont pas reçu les doctrines Wesleyennes aiment ou prêchent le péché ?

N. Pas précisément ; mais vous dites qu’un Chrétien péchera jusqu’à la fin, et que c’est la mort qui nous sauvera du péché.

A. Mon cher ami ! Ce n’est pas ce que je dis, mais bien que la racine du péché subsistera en nous jusqu’à ce que nous ayons délogé de ce corps, ou jusqu’à ce que nous soyons transmués, parce que nous attendons l’adoption, c’est-à-dire, la rédemption du corps, Rom. 8. 23, laquelle n’est pas encore arrivée. Mais je ne dis pas que l’on doive marcher selon ce mauvais principe : tout au contraire, on doit marcher selon l’esprit, quoique la chair subsiste encore.

N. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par la chair. Il est dit : 1 Thess. 5. 23, que le Dieu de Paix nous sanctifie entièrement, corps, âme, et esprit. Dieu est fidèle et il le fera. Or qu’y a-t-il de plus dans l’homme que le corps, l’âme et l’esprit ? Et si l’on doit toujours marcher selon l’esprit, Galat. 5. 16, nous tombons alors dans une dispute de mots.

A. Nullement, car dès que vous avez affirmé