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d’une question d’orgues dans une chapelle à Leeds, et au sujet de la formation d’un Institut pour l’éducation des prédicateurs, il y eut une scission éclatante. Ils se sont réciproquement attaqués par des affiches sur les murailles ; ils ont tenu des assemblées publiques pour discuter leurs propres affaires ; elles ont été parfois si orageuses, qu’elles ont presque demandé l’intervention de la Police. En Amérique, ils sont divisés en plus de sectes qu’en Angleterre, mais je les connais moins. Or tout en reconnaissant qu’il y a des âmes pieuses au milieu d’eux, je crois, qu’en Angleterre, de toutes les dénominations c’est peut-être le Corps le moins vivant, le moins sanctifié en Christ, et le plus rempli d’orgueil. Ils sont très ignorants de la Parole de Dieu, adorateurs de l’homme et spécialement de leur chef M. Wesley ; adorateurs dis-je, de l’homme, au delà de tout ce que j’ai vu ailleurs. Ils citent leurs cantiques et les ouvrages de Wesley ou de M. Dela Flèchère cent fois pour une qu’ils citent la Bible. Ils sont encore extrêmement étroits, car s’ils aperçoivent en quelqu’un, la moindre tendance vers la doctrine de l’Élection ou de la Plénitude du Salut de Christ, et vers celle de la Persévérance des Saints, tout lien avec lui est rompu, tout est sacrifié pour écarter de telles idées. Ils le font, du moins, lorsqu’ils sont assez forts pour le faire impunément, car dans d’autres circonstances ils sont très doux et très fa-