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A. Je reviens donc à ce que vous m’avez dit en commençant : je voulais, pour le moment, reconnaître le bien qui, pour une âme sincère, peut résulter de ces nouvelles vues. Il est difficile et surtout pénible de parler d’un corps de Chrétiens ; mais quand ils se vantent outre-mesure, afin d’exercer, par ce moyen, une plus grande influence sur les âmes, cela devient indispensable. Or je dois vous déclarer que les fruits du Wesleyanisme ont produit sur moi un effet absolument contraire. La plupart des membres du Corps Wesleyen ne sont pas Chrétiens du tout. Ils admettent tous ceux qui disent préférer au monde le ciel et le salut de leurs âmes : et la plupart de ceux que j’ai vus attachés à leur système n’étaient pas convertis.

N. Mais ceci change déjà tout. Je les croyais une Église de disciples.

A. Non, c’est une société et non pas une Église ; et quant à la sanctification, je connais peu de corps de Chrétiens qui ait autant de prétentions, et si peu de vie. Ils s’occupent tellement à augmenter leur nombre, que, comme corps, la vraie sanctification a disparu du milieu d’eux.

En Angleterre, ils sont divisés en cinq sectes entièrement désunies, et séparées les unes des autres. Quelques-unes se sont séparées du corps principal à cause de sa mondanité et de son manque de vie ; et d’autres séparations ont eu lieu par la mondanité même. Il y a peu d’années, au sujet