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taire ; mais, pour le rétablissement de la ville, c’est le gouverneur établi de la part des gentils qui est en scène, Dieu ayant touché le cœur de ces gentils et les ayant disposés à favoriser son peuple. On voit dans Néhémie lui-même un cœur touché de la misère de son peuple, signe précieux de la grâce de Dieu ; et celui qui a produit ce sentiment, a disposé le roi à accorder à Néhémie tout ce qu’il avait à cœur pour le bien du peuple et de Jérusalem. On voit aussi dans Néhémie un cœur qui habituellement se tourne vers Dieu, qui cherche en lui sa force, et qui surmonte ainsi les plus grandes difficultés.

Le temps où Néhémie a travaillé au bien de son peuple n’a pas été une de ces phases brillantes qui réveillent l’énergie de la foi et l’énergie même de l’homme, et lui prêtent leur éclat. C’est un temps qui a exigé la persévérance qui se puise dans un intérêt profond porté au peuple de Dieu, parce qu’il est peuple de Dieu ; persévérance qui, par là même, poursuit son travail à travers le mépris que subit une œuvre si mesquine en apparence, mais qui n’en est pas moins l’œuvre de Dieu, et qui le poursuit à travers la haine et l’opposition des ennemis et le découragement de ceux qui coopèrent à ce travail (IV, 8, 10-11) ; persévérance qui, se livrant entièrement à l’œuvre, déjoue toutes les intrigues des ennemis et