de votre béatitude, j’ai tiré de votre bibliothèque et j’ai entre les mains le livre du bienheureux Denys, etc.[1]. »
Un autre pape, saint Agathon, dans sa lettre à Constantin, empereur, à Héraclius et Tibère, Augustes, s’appuie également sur les passages qu’on vient de rappeler, et il en désigne l’auteur par ces mots : Denys l’Aréopagite, évêque d’Athènes. Cette lettre fut lue au sixième concile général, troisième de Constantinople, et le texte allégué soumis à la confrontation. « On invoqua un autre témoignage, emprunté aux œuvres de saint Denys, évêque d’Athènes et martyr, et en collationnant le passage cité avec le traité des Noms divins, on vit qu’il y est enseigné que c’est le Verbe éternel qui seul a pris véritablement notre nature et tout ce qui la constitue, qui seul a opéré et souffert les choses que Dieu opéra et souffrit par cette sainte humanité[2].
Sous le pontificat des papes Honorius et Jean IV, vivait Sophrone, évêque de Jérusalem, le premier adversaire que le monothélisme rencontra sur son chemin. Dans une lettre à Sergius de Constantinople, l’auteur de l’hérésie et hérétique lui-même, il recourt à l’autorité de saint Denys, comme les papes et les conciles précités. « Nous croyons, dit-il, que cette puissance, que l’on nomme nouvelle et théandrique, n’est pas une indivisible unité, mais le résultat de deux principes différents, comme l’enseigne l’Aréopagite Denys, divinement converti par saint Paul. » Or Sergius ne cherche pas à décliner la valeur de ce témoignage, en prétextant la supposition des livres d’où il était tiré. Au contraire, le monothélite Sergius approuve intégralement une lettre du monothélite Cyrus, où celui-ci invoque comme valable l’autorité de saint Denys. Macaire, patriarche d’Antioche, s’accordait en ce point avec ses collègues de Constantinople et d’Alexandrie, Sergius et Cyrus : car dans le concile de Constantinople, nommé