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CHAPITRE II.


lement fait homme, c’est une vérité que nous avons religieusement acceptée. Mais comment fut-il formé du pur sang d’une vierge, contrairement aux lois de la nature ? comment foula-t-il les flots d’un pied sec, et sans que leur mobilité et leur inconsistance cédassent sous le poids de son corps ? comment enfin s’accomplirent les autres miracles du Seigneur ? c’est ce qu’il nous est impossible de comprendre.

Mais nous avons ailleurs suffisamment traité ce point, et notre illustre maître, dans ses Éléments de théologie, en a dit d’admirables choses, soit qu’il les eût reçues des pieux théologiens ; soit qu’il les eût découvertes dans les Écritures par une savante investigation, et après de laborieuses études ; soit enfin qu’il en fût instruit par quelque inspiration spéciale, ayant non-seulement appris, mais encore expérimenté les choses divines, et façonné par cet enseignement du cœur, si je puis parler ainsi, à cette union mystique et à cette foi qu’on ne puisera jamais dans les leçons d’un homme. Pour exposer dans un court fragment quelques-unes des suaves contemplations de cette puissante intelligence, citons ce qu’il a écrit, dans l’ouvrage indiqué plus haut, touchant Jésus-Christ.

Extrait des Éléments de théologie du bienheureux Hiérothée.

X. « La divinité du Seigneur Jésus est la cause et le complément de tout ; elle maintient les choses dans un harmonieux ensemble, sans être ni tout, ni partie ; et pourtant elle est tout et partie, parce qu’elle comprend en elle et qu’elle possède par