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trouble le trépas du juste, quand il est parvenu à la fin de ses combats, il abonde de la joie la plus pure, et avec un sentiment de bonheur inouï, il prend le chemin de la sainte régénération. De leur côté, les proches du défunt, je veux dire ceux qui lui appartiennent par une divine parenté et par la ressemblance des mœurs, le nomment heureux, quel qu’il soit, d’avoir atteint victorieusement le but désiré ; ils adressent des cantiques d’action de grâces à l’auteur de son triomphe, et demandent d’obtenir eux-mêmes un semblable partage. Puis ils le prennent et le présentent à l’hiérarque comme au distributeur des saintes couronnes : l’hiérarque le reçoit avec empressement, et accomplit les rits sacrés que la loi fixe pour ceux qui s’endorment dans la sainteté.


DEUXIÈME PARTIE.

Cérémonies observées à l’égard de ceux qui meurent dans la justice.


Le divin hiérarque rassemble le chœur sacré. Si le défunt appartenait au rang des clercs, on le place devant l’autel, et le pontife commence la prière et l’action de grâces à Dieu. Si le défunt était de l’ordre des moines, ou du peuple saint, on le place dans l’oratoire et devant l’entrée du chœur, et le pontife fait également la prière et l’action de grâces. Puis les diacres récitent les promesses véridiques contenues dans les divines Écritures touchant notre résurrection, et chantent pieusement des hymnes empruntés aux psaumes touchant le même dogme et dans le même sens. Ensuite le premier des diacres renvoie