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enseignements des Écritures de revenir à la sainteté dont ils ont déchu ; tels ceux qu’une lâche frayeur retient encore sous le joug des puissances ennemies, et qu’on encourage par la puissante parole des divins oracles ; tels ceux qu’on s’efforce de ramener de l’habitude du mal à l’exercice du bien ; tels enfin ceux qui, déjà convertis, n’ont pas encore la constance de la vertu ni une sainteté à toute épreuve. Voilà donc la classe des purifiés que le diacre, par la vertu de son ministère, engendre, façonne et dispose, et qui, ayant ainsi contracté une pureté parfaite, sont admis à la vue et à la participation des mystères illuminateurs.

II. Ceux-là forment le second rang qui, revêtus d’une innocence sans tache, contemplent et, autant que leur force permet, reçoivent quelques-uns de nos sacrements, et qui attendent du ministère sacerdotal le bienfait de l’illumination. Car il me semble que, purs de souillure et de péché et désormais fixés dans la vertu avec un inébranlable courage, ils doivent, sous la discipline des prêtres, jouir enfin des lumières divines, et participer aux sacrements augustes dont ils sont capables, et dans cette contemplation et cette communion puiser une ineffable allégresse, et, sous l’influence surnaturelle de la grâce, aspirer amoureusement à l’intelligence des mystères. Cette classe, je la nomme le peuple saint ; car il a passé par une expiation complète, et il a fait effort pour se rendre digne de contempler et de recevoir les sacrements illuminateurs.

III. Enfin parmi tous les initiés se placent au rang le plus élevé les moines, cohorte bénie qui, s’étant appliquée avec courage à se purifier entièrement et à faire ses actions avec une sainteté parfaite, est ad-