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mais encore la lumière et la pureté, et que le second peut à la fois illuminer et purifier. Les inférieurs n’exercent pas les fonctions des supérieurs, et ils ne doivent pas se laisser emporter à une si téméraire usurpation. Mais les puissances plus divines connaissent leur propre force, et ont en même temps le secret de la perfection des puissances moins élevées.

Mais les ordres de l’Église étant les images des opérations divines, en ce qu’ils représentent l’harmonieux mélange des splendeurs diverses que Dieu fait éclater dans ses actes, ils se divisent en puissances de premier, second et troisième degré hiérarchiquement distinctes, pour reproduire par là, comme je l’ai dit, l’unité et la variété des œuvres divines. Car, puisque Dieu souverain commence par purifier les intelligences qui le reçoivent, puis les illumine, et enfin les réforme à l’image de sa propre perfection, il est juste que la hiérarchie, figure des choses célestes, se divise en ordres et puissances multiples, pour rendre évident que les opérations de Dieu se distinguent avec parfaite exactitude, et forment aussi un merveilleux ensemble.

Voilà ce que nous pouvions dire sur les ordres de l’Église, leur ministère, leur pouvoir et leurs actions. Essayons de voir maintenant comment se fait leur consécration religieuse.


DEUXIÈME PARTIE.

Cérémonies de la consécration des saints ordres.


Celui qui doit être élevé à la dignité épiscopale fléchit les genoux devant l’autel. Là, on lui impose sur la tête le livre des divines Écritures ; le prélat