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III. Le pontife accueille avec joie ces deux hommes, comme le pasteur qui rapporte sur ses épaules la brebis perdue ; et par de mentales actions de grâces et des signes corporels d’adoration, il révère et bénit le seul principe de toute chose bonne, par qui sont appelés ceux qui sont appelés, et sauvés ceux qui sont sauvés.

IV. Puis il convoque au lieu saint tous les membres de la hiérarchie pour coopérer au salut de cet homme, et s’en réjouir et en rendre grâces à la divine bonté. Il commence par chanter avec tout le clergé quelque hymne tirée des Écritures ; ensuite il baise l’autel sacré, s’approche du catéchumène, et lui demande quel est son désir.

V. Celui-ci, conformément aux instructions de son introducteur, s’accuse avec amour de Dieu de son infidélité passée, de l’ignorance où il était du vrai bien, et de n’avoir pas fait les œuvres d’une vie divine ; et il demande à être admis par la médiation du pontife à la participation de Dieu et des choses saintes. Le pontife alors lui apprend que Dieu très-pur et infiniment parfait veut qu’on se donne à lui complétement et sans réserve ; et exposant les préceptes qui règlent la vie chrétienne, il l’interroge sur sa volonté de les suivre. Après la réponse affirmative du postulant, le pontife lui pose la main sur la tête, le munit du signe de la croix, et ordonne aux prêtres d’enregistrer les noms du filleul et du parrain.

VI. Après cette formalité, une sainte prière commence ; quand l’Église entière avec son pontife l’a terminée, les diacres délient la ceinture et ôtent le vêtement du catéchumène. L’hiérarque le place en face de l’occident, les mains dressées en signe d’a-