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comment l’ordre séraphique s’élève vers son adorable modèle. Le libre et sublime essor par lequel les esprits dirigent vers Dieu leur triple faculté est symbolisé par les six ailes dont ils semblaient revêtus aux yeux du prophète. De même ces pieds et ces visages sans nombre, que la vision faisait passer sous son regard, lui étaient un enseignement, aussi bien que ces ailes qui voilaient les pieds, et celles qui voilaient le visage, et celles qui soutenaient le vol constant des anges ; car, pénétrant le sens mystérieux de ce spectacle, il comprenait de quelle vivacité et puissance d’intuition sont douées ces nobles intelligences, et avec quel religieux respect elles s’abstiennent de porter une téméraire et audacieuse présomption dans la recherche des profonds et inaccessibles secrets de Dieu, et comment elles s’appliquent à imiter la divinité par un infatigable effort, et dans un harmonieux concert. Il entendait cet hymne de gloire si pompeux et tant répété, l’ange lui communiquant la science, autant que c’était possible, en même temps qu’il lui mettait la vision sous les yeux. Enfin son céleste instituteur lui faisait connaître que la pureté des esprits, quelle qu’elle soit, consiste en la participation à la lumière et à la sainteté non souillée.

Or c’est Dieu même qui pour d’ineffables motifs, et par une incompréhensible opération, communique cette pureté à toutes créatures spirituelles ; mais elle est départie plus abondamment, et d’une façon plus évidente, à ces vertus suprêmes qui entourent de plus près la divinité : pour ce qui regarde et les rangs subalternes de la hiérarchie angélique, et la hiérarchie humaine tout entière, autant chaque intelligence est éloignée de son auguste principe, autant