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CHAPITRE I.

tout homme venant au monde[1], et par qui nous avons obtenu d’aborder le Père, source de lumière, élevons un regard attentif vers l’éclat des divins oracles que nous ont transmis nos maîtres : là, étudions avec bonne volonté ce qui fut révélé, sous le voile de la figure et du symbole, touchant les hiérarchies des esprits célestes. Puis, ayant contemplé d’un œil tranquille et pur ces splendeurs primitives, ineffables, par lesquelles le Père, abîme de divinité, nous manifeste sous des types matériels les bienheureux ordres des anges, replions-nous sur le principe infiniment simple d’où ces splendeurs dérivent. Ce n’est pas à dire toutefois que jamais elles existent en dehors de l’unité qui fait leur fond ; car, lorsque s’attempérant par providentielle bonté aux besoins de l’homme pour le spiritualiser et le rendre un, elles se répandent heureusement en rayons multiples, alors même elles gardent essentiellement une identité immuable et une permanente unité ; et sous leur puissante influence, quiconque les accueille, comme il doit, se simplifie et devient un, au degré où il en est personnellement capable. Effectivement ce principe originel de divine lumière ne nous est accessible, qu’autant qu’il se voile sous la variété de mystérieux symboles, et qu’avec amour et sagesse il descend, pour ainsi dire, au niveau de notre nature.

III. Aussi le suprême et divin législateur a fait que notre sainte hiérarchie fût une sublime imitation des hiérarchies célestes ; et il a symbolisé les armées invisibles sous des traits palpables et sous des formes composées, afin qu’en rapport avec notre nature, ces institutions saintement figuratives l’élevassent jusqu’à

  1. S. Joan., 1, 8.