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vant offert par un roi parjure & profondémens diſſimulé, & confié par lui, une fois ſeulement, des patriotes à qui il l’avoit bientôt retiré, commençoit à n’être plus, pour ceux qui l’acceptoient, qu’une note d’infamie, & le ſigne le plus certain auquel la nation pût reconnoître un ennemi & un contre-révolutionnaire.

Dans une place où j’arrive par le ſuffrage glorieux de la nation, où j’entre par la brêche du château des Tuileries, & lorſque le canon eſt devenu auſſi la derniere raiſon du peuple ; vous me trouverez conſtamment & invariablement le même préſident de cette ſection du Théâtre Français, qui a tant contribué à la révolution du 14 juillet 1789, ſous le nom de diſtrict des Cordeliers, & à la révolution du 10 août 1792, ſous le nom de ſection de Marſeille. Les tribunaux me trouveront le même homme, dont toutes les penſées n’ont eu pour objet que la liberté politique & individuelle, le maintien des lois, la tranquillité publique, l’unité des 83 départemens, la ſplendeur de l’état, la proſpérité du peuple français, & non l’égalité impoſſible des biens, mais une égalité de droits & de bonheur.

Le miniſtre de la juſtice ne ſauroit vous diſſimuler qu’un trop grand nombre d’entre vous