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CONTES DE NOËL

En ce disant, elle s’éloignait à reculons, voulant juger de l’effet d’ensemble de l’arbre miroitant, dont la parure semblait complète. Mais soudain, frappée d’un oubli :

— Où est l’étoile ? dit-elle.

— L’étoile ? quelle étoile ? fit-il avec surprise.

— L’étoile des Mages, pardi : un arbre de Noël a toujours son étoile.

— Ma foi, je n’ai pas vu d’étoile dans notre assortiment. Elle est peut-être au fond d’une boîte.

Ils la cherchèrent ensemble, remuant les papiers et la sciure.

— Pas d’étoile ! dit-elle consternée. Ça ne peut pas aller comme ça. Une étoile, voyez-vous, c’est la vie de l’arbre ; c’est le signe que le Christ est né, et la bonne chance, et tout. Il en faut une absolument.

— Je voudrais vous contenter, mam’zelle, mais vous voyez qu’il n’y en a pas. Ce que je pourrais faire serait de m’en procurer une. Je connais le magasin où l’on vend des étoiles.

— Faites donc ça pour moi, mon ami. Et prenez-en une grande, une belle. Revenez vite : je serai ici.

Le jeune homme obéit, haussant les épau-