toujours, en tout, agissait comme il lui plaisait. Radieuse d’ailleurs de fraîcheur et de vive jeunesse, dans un négligé ondoyant d’où saillaient ses bras roses et sa tête blonde et mutine.
— Je descends chercher le sapin, dit l’employé des Noëls Faciles.
Il remonta bientôt, portant la verte pyramide, dont l’odeur balsamique emplit aussitôt toute la salle. C’était, certes, un arbre de choix, étageant en cercles parfaits ses rangées de ramures hérissées d’aiguilles miroitantes. Dressé devant la cheminée, son faîte toucha l’or du plafond. Puis les divers colis s’étalèrent à leur tour sur le parquet ; les uns emplis de lampes multicolores, d’autres bondés de boules de toutes dimensions, de pendants de toutes formes, d’autres encore contenant les poupées minuscules, le fil d’argent et les paillettes de neige. Le jeune homme commença à disperser le tout dans la dentelle des branches, et la verroterie lança par le salon, à la demi-lumière, des éclairs vifs, des pointes métalliques, des flammèches bleues, vertes et rouges. Son travail cependant marquait quelque embarras, une lenteur hésitante, une absence de technique que remarqua bientôt Hélène.
— Combien d’arbres, s’enquit-elle, avez-vous décorés comme ça ?
— Oh ! pas beaucoup, dit-il, ce n’est pas mon réel métier.