signés à tout.
Enfin, au bout d’un temps qu’ils ne mesurèrent pas, Cistus eut un sursaut, ses lèvres remuèrent. Puis il ouvrit lentement les yeux.
— Ils m’ont jeté dans la neige, murmura-t-il.
Ce fut une joie : « Dieu ! il revient ! » — « T’es plus dans la neige à cette heure, petit homme, dit Alice tendrement, t’es avec du bon monde. Maintenant es-tu bien guéri ? »
Pour réponse l’enfant se dressa, jeta ses pieds hors de la couche et se tint assis sur le bord.
— Portons-le dans la chaise berçante, reprit-elle, pour qu’il se remette comme il faut.
— Je peux marcher, dit Cistus.
Il alla tout seul vers la chaise, s’assit, les regarda, mais pas un sourire n’effleura ses traits pâlis et minces.
— Écoute, puisque t’es bien, mon fils, on va te laisser à présent. Faut absolument qu’on te laisse. Tu veux bien ça, n’est-ce pas ? Mais d’autres vont venir tout de suite et ils prendront bien soin de toi.
L’enfant fit un geste insouciant : — « C’est chaud ici » dit-il. Elle se tourna vers son ami :